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Dans L'enracinement, Simone Weil explore la nécessité fondamentale pour l'être humain de s'ancrer dans une communauté vivante, préservant les trésors du passé et les aspirations futures. Elle identifie le déracinement comme une cause majeure de la souffrance sociale et morale, résultant de la perte de liens avec la collectivité. Weil propose une réflexion sur les obligations envers autrui, soulignant que chaque individu a besoin de multiples racines pour recevoir sa vie morale, intellectuelle et spirituelle. Elle insiste sur l'importance du travail manuel comme centre spirituel de la vie sociale, capable de reconnecter l'homme à la réalité et au divin. Cet ouvrage, rédigé en 1943 à Londres, constitue un testament spirituel et une contribution à la reconstruction morale de la société après la guerre.

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